Conférence | Haut-Karabakh | Fondation Boghossian

La dernière offensive de l’Azerbaïdjan a mis fin aux rêves d’indépendance de la République d’Artsakh (Haut-Karabakh) dont les dirigeants ont annoncé la dissolution le 1er janvier 2024. Blocus, exactions, famine, répression, le régime d’Aliev a poussé sur les routes de l’exil, plus de 100.000 arméniens, réfugiés en Arménie, dont l’intégrité territoriale est en danger. La communauté internationale peut-elle fermer les yeux sur ce nouveau crime contre l’humanité en 2023 ?

Pour en parler, la Fondation Boghossian organise une conférence avec Bruno Cathala, magistrat français, ancien premier Greffier de la Cour pénale internationale, l’historien spécialiste des génocide Vincent Duclert, Anita Khachaturova qui a mené plusieurs recherches de terrain prolongées dans le Haut-Karabakh après la guerre de 2020, et Gaïdz Minassian, journaliste au Monde.

Bruno Cathala est un magistrat français, ancien premier Greffier de la Cour pénale internationale (2003-2008) et ancien président de la Chambre sociale de la Cour de cassation française (2018-2022). Après avoir occupé la fonction de Greffier adjoint au TPI pour l’ex-Yougoslavie (2001-2002), il a rejoint la Cour pénale internationale sise à La Haye. Nommé directeur des services communs par la première session de l’Assemblée des Etats parties au statut de la Cour en 2002, et il est ainsi devenu le premier fonctionnaire recruté par cette organisation. Titulaire de nombreuses distinctions, Bruno Cathala suit l’actualité internationale et intervient régulièrement dans les médias et autres revues juridiques internationales.

Chercheur titulaire (HDR), enseignant à Sciences Po Paris, Vincent Duclert est historien et inspecteur général de l’éducation nationale. Spécialiste de l’histoire des idées politiques dans les démocraties, notamment de la IIIe République française, il a élargi son champ de compétences depuis 2016 à la thématique des génocides. Il a dirigé la mission d’étude en France sur la recherche et l’enseignement des génocides et des crimes de masses et le président Emmanuel Macron l’a nommé président de la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsis (1990-1994). Vincent Duclert lui a remis le rapport le 26 mai 2021. Auteur de plusieurs centaines d’articles universitaires, Vincent Duclert a également écrit ou dirigé plusieurs dizaines de livres, dont Les Génocides, aux CNRS Editions, 2019 et La République Imaginée (1870-1914), Gallimard, Folio, 2021.

Anita Khachaturova est chercheuse doctorante au Centre d’étude de la vie politique (CEVIPOL) de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Elle rédige une thèse intitulée The affective experience of a de facto state’s collapse: the case of Nagorno-Karabakh dans laquelle elle analyse les dynamiques internes à la société karabakhtsie face à la défaite dans la guerre de 2020 et à la perte de subjectivité politique qui s’en suit. Elle a mené plusieurs recherches de terrain prolongées dans le Haut-Karabakh après la guerre de 2020.

Gaïdz Minassian est journaliste au Monde et enseignant à Sciences Po Paris.

Conférence à propos du Haut Karabakh à la Villa Empain à Bruxelles — Image : Antoine Agoudjian, Fidèles arméniens. Dernier jour où les Arméniens peuvent se recueillir au monastère arménien de Dadivank (entre IXe et XIIIe siècle), Artsakh (Haut-Kharabagh), région de Karvatchar (Kelbadjar), novembre 2020. Après la signature du traité signé le 9 novembre 2020 entre l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie, officialisant la capitulation arménienne. La région est cédée à l’Azerbaïdjan et les arméniens doivent la quitter.

Haut-Karabakh, nouvelle tragédie arménienne et nouveau crime contre l’humanité en Europe

Avec Bruno Cathala, Vincent Duclert, Anita Khachaturova et Gaïdz Minassian

Conférence ◇ 20 octobre 2023